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Grand-Bornand : 470m de highline au dessus des pistes

Photo du rédacteur: Arcs 1800Arcs 1800

Huit highliners membres du collectif, Les passagers du vide, ont tendu un fil de 2,5 cm de large au-dessus des pistes du Grand-Bornand, en Haute-Savoie.


Huit highliners venus des Alpes du Nord ont livré un spectacle étonnant à plus de 2 000 mètres d’altitude lors de ce premier week-end de mars. Au-dessus des pistes de ski du Grand-Bornand, en Haute-Savoie, ils ont, à tour de rôle, marché sur un fil pour relier le mont Lachat au secteur de Maroly.


"J'ai connu plus facile", lâche un des membres du groupe à l'arrivée. Ils sont surnommés les passagers du vide. Ce jour-là, ils ont installé un fil de 2,5 centimètres de large, à 80 mètres de haut, au-dessus des pistes de ski du Grand-Bornand, en Haute-Savoie. Marcher au-dessus des skieurs, une première pour cette équipe de highliners.


"Les skieurs ne sont pas si loin que ça, on les entend parler. Ça peut venir nous titiller et nous sortir de notre bulle, nous déconcentrer. Mais en même temps, on peut jouer avec ça et on peut créer un échange avec eux", explique Julien Cardon, highliner et membre du collectif les Passagers du vide.


La traversée en higline fait environ 470 mètres de long.


Se mettre dans sa bulle

Tour à tour, les huit passagers du vide vont se relayer et s’encourager. Pour ne pas se laisser déconcentrer, à chacun son rituel avant de s’élancer.


"Moi, ce que j’aime bien, confie Julien, c’est me mettre de la musique. Je me coupe du monde extérieur et je me mets dans ma bulle. À la base, j’ai très peur avant d’y aller. Au moment où je me mets dans la ligne, j’ai mon petit rituel avec la musique et comme ça, je m’assure correctement et je fais très attention à tous les détails. J’ai vraiment mon protocole précis pour ne pas me tromper et ne pas me mettre en danger. Parce que si on discute en même temps, on peut rater son nœud."


Cette concentration est indispensable tout au long de la traversée : "Ce n’est pas facile de rester concentré", nous dit Maho, highliner et membre du collectif.


Le cerveau, il part à droite, à gauche. Il faut arriver à le manipuler un peu, à lâcher prise en restant dans le contrôle, c'est un équilibre dans le déséquilibre.

Maho, highliner


Un spectacle aérien pour les skieurs

Pour admirer le spectacle, les skieurs ont juste à lever les yeux vers le ciel. Et pour la plupart, ils regardent, fascinés : "C’est impressionnant, on n’en voit pas beaucoup sur les pistes comme ça donc c’est curieux."


Pour certains, la tentation est là, vite rattrapée par la peur :"J’aimerais bien essayer. Ça fait envie, mais ça fait monter le stress. C’est haut quoi", nous dit un jeune skieur.


La traversée fait 475 mètres de long. Pour les pratiquants, aucune quête de performance, juste l’envie de partager leur passion avec le public présent et d’aller au bout de leur traversée.


"Tu te mets dans une bulle pendant quasiment 30, 40, voire 50 minutes et quand tu rentres, tu relâches tout ça, donc c’est un état qui est assez agréable où tu te sens très bien", conclut Antoine.

 
 
 

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