Sports extrêmes : connaissez-vous le wingsuit ? L'Isère accueille les championnats de France
Le club de parachutisme de Grenoble organise ce week-end les championnats de France de Wingsuit, discipline impressionnante qui consiste à se jeter d'un avion avec une combinaison ailée. Le territoire isérois attire de plus en plus de pratiquants.
L'Isère est en cette fin de semaine la capitale du Wingsuit, cette discipline du parachutisme qui consiste à se jeter d'un avion ou d'une falaise avec une combinaison ailée, en forme de chauve-souris. Les championnats de France se tiennent au centre Grenoble parachutisme, à l'aéroport Grenoble Alpes, du vendredi 26 au dimanche 28 juillet.
Parmi les favoris - même s'ils refusent de l'admettre - une équipe en partie grenobloise : l'équipe Cacolac (la boisson chocolatée sponsorise les 3 amis) avec leurs ailes jaunes aux couleurs de la marque. "Cela fait près d'un an maintenant qu'on prépare nos figures", raconte Boris Paturet. "Dans notre discipline, l'acrobatie, on a deux sortes de sauts : des sauts imposés (ndlr : l'équipe tire au sort des figures à effectuer le maximum de fois) puis des sauts "libres". On a essayé de créer la chorégraphie la plus originale possible, le but est de provoquer un "effet waouh", d'impressionner le jury".
Pas des têtes brûlées, vraiment ?
En attendant la compétition, les juges mesurent les combinaisons, vérifient le poids des compétiteurs. "On mesure la personne les bras étendus puis on vérifie que la combinaison ne soit pas plus longue que l'envergure de la personne", explique Christine Letourneur, chef du jury, mètre ruban en main. Le but est d'éviter qu'un participant soit avantagé par une meilleure prise au vent que ses concurrents.
Car contrairement aux idées reçus, la pratique de la discipline est relativement sérieuse, avec des règles à respecter notamment en matière de sécurité. "On saute avec deux parachutes", explique Boris Paturet en montrant son sac à dos. "Un parachute principal et un de secours qui se déclenche automatiquement si à une altitude donnée on va encore trop vite donc c'est un sport impressionnant mais extrêmement sécurisé" assure le jeune homme, qui veut écarter les clichés de "têtes brûlées" qui collent à la peau des pratiquants.
Les pratiquants sont équipés d'un sac à dos avec deux parachutes, un principal et un de secours, automatique
Les pratiquants sont équipés d'un sac à dos avec deux parachutes, un principal et un de secours, automatique
Des pratiquants jeunes pour la quasi-totalité, tout comme la discipline d'ailleurs. Aurélien Sadorge, autre membre de l'équipe Cacolac, et Grenoblois d'origine y est tombé il y a cinq ans. "C'est dément, on a un peu la sensation d'être un oiseau. Avec la vitesse qu'on a, on peut même remonter un peu dans les nuages. Ça ne dure que trois minutes, mais en trois minutes on peut parcourir dix kilomètres", raconte l'isérois, des étoiles dans les yeux.
La pratique du Wingsuit en croissance à Grenoble et en Isère
Pourquoi organiser ces championnats de France en Isère ? "L'école de parachutisme de Grenoble a décidé d'offrir cette discipline, qui grossit partout mais encore plus dans les endroits qui investissent, qui s'en occupent, qui coachent", explique Patrice Girardin, le directeur de la compétition. "Et puis le site de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs s'y prête, en moyenne montagne avec une grande plaine herbeuse, c'est parfait pour les wingsuiters".
"On est très fiers d'accueillir la compétition à Grenoble, au coeur des Alpes, car la discipline se développe ici", confirme Dominique Merg, secrétaire générale du centre de parachutisme de Grenoble et présidente du comité départemental de parachutisme de l'Isère. "Et oui il n'y a pas que les Jeux olympiques ce week-end", plaisante la passionnée.
L'Isère a donc des atouts pour attirer les pratiquants vers cette discipline encore de niche : 1 500 personnes environ la pratiquent en France.
コメント