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Photo du rédacteurArcs 1800

La vipère aspic, un serpent répandu dans nos alpages et sur le littoral



Dès que l’on parle “serpents”, nombreux sont celles et ceux qui ne peuvent éviter la peur où la crainte à la seule vue de ces reptiles. Aux Chapieux, comme ailleurs, 99 % des promeneurs ont pu en apercevoir une fois dans leur vie, le temps de voir l’animal s’enfuir. Alors, les photographier…


Mais aux Chapieux, Pierre Arpin, qui tient la terrasse à l’entrée du village, est devenu un connaisseur. « Mon fils, à un an et demi, quand nous sommes remontés dans la maison ici, s’est fait mordre par une vipère qui avait élu domicile à l’intérieur. Nous avons failli le perdre. Descente rapide à Bourg-Saint-Maurice à l’hôpital qui, par chance, avait du sérum. Puis il a été évacué en hélicoptère au CHU de Grenoble. Tout s’est bien terminé. »


Des couleurs et dessins variés

Pierre a voulu comprendre comment vivaient les vipères et il partage ses connaissances : « Trois heures durant, j’ai pu assister à un spectacle inédit, au moyen de mes jumelles et de mon téléobjectif. Inutile de tenter de bouger ou de marcher : c’est la fuite immédiate des bestioles qui ne ressortent d’on ne sait où qu’après de très longues minutes de patience immobile.


Une noire ébène, une grise, une rouge et noire…


Parce que les couleurs et dessins sont très variés ! De la noire, je n’ai pu photographier qu’un bout de queue. La grise, moins mobile, sans doute en train de digérer une souris, son caviar favori, m’a permis de photographier son œil avec une pupille verticale identique à celle des chats.


La certitude d’être en présence d’une vipère, tête triangulaire ou pas, écailles comme ceci ou comme cela : des critères réservés aux spécialistes. Pupille ronde ? C’est une couleuvre. Rappelons que les vipères sont des animaux protégés qu’il est interdit de détruire. La rouge et noire enfin, était la plus rapide pour fuir au moindre petit doigt levé, à plusieurs mètres. Mais son attirance pour la grise et son envie de romance nous ont permis de photographier sa peau très colorée.


Il existe parait-il une vingtaine de couleurs de vipères dont certaines sont recherchées ou unique dans un lieu : de quoi passionner les spécialistes que l’on nomme “Herpétologues”.


Pour ma part, je vais faire plus attention où je mets les pieds en zone de rochers. La plupart des morsures interviennent… lorsque l’on marche sur l’animal ou que l’on va “farfouiller” sous des rochers. La vipère aspic est présente en France du bord de mer, sauf en Corse, jusqu’à environ 3 000 m. Elle serait inconnue en Bretagne, Normandie et Nord de la France. Nous voilà rassurés, ils ont d’autres espèces. Et les pays de Loire enregistrent le nombre le plus important de morsures. Pour les faire fuir ? Certains préconisent les gousses d’ail autour de la maison ou la pulvérisation d’infusion d’ail. Nos anciens laissaient, en alpage, les poules s’occuper de ces reptiles, souvent attirés par le lait. »

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