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Randonnée en montagne : bien se préparer, s'équiper et se faire accompagner


La montagne attire un nombre croissant de vacanciers chaque été. Avant d'enfiler ses chaussures de marche, plusieurs règles de prudence sont à observer. Voici les bons conseils de la Fédération française de randonnée des Alpes pour une sortie en toute sécurité.


Randonner n’est pas se balader. Et pour que cette activité reste un plaisir, il est nécessaire de la préparer en amont. Nous sommes allés, sur le plateau de la Matheysine, dans le sud de l’Isère, à la rencontre des bénévoles de la Fédération française de randonnée. Ils nous ont expliqué comment se préparer pour randonner en toute sécurité.


Préparer son itinéraire

Première règle de prudence : connaître ses limites, doser ses efforts et savoir renoncer. "Il faut connaître son niveau et choisir une randonnée adaptée. Ensuite, avant de partir, il est indispensable de consulter l’itinéraire sur une carte et de prendre la carte dans son sac à dos", nous dit Véronique Mahé, bénévole à la FFRandonnée. Elle ajoute : "Le plus prudent, c'est de partir en groupe. Si ce n’est pas possible, il faut toujours prévenir une personne de l’itinéraire que l'on a choisi de faire."


S’assurer de la météo

Parce que la météo peut très vite changer en altitude, il est indispensable de regarder régulièrement les prévisions : "Juste avant de partir, on va consulter la météo. S'il pleut, on ne part pas. Si de l’orage est prévu, on ne part pas non plus", insiste Véronique Mahé.


Bien s’équiper

"Des bonnes chaussures de randonnée, une casquette, un bonnet : ça paraît évident, mais on n’y pense pas toujours, liste Véronique. Une crème solaire, des lunettes de soleil aussi". Elle conseille également de prendre des bâtons de marche, "ça soulage les genoux et le dos et puis, ils apportent l’équilibre et peuvent servir d’appui."


Indispensable aussi, de quoi s’alimenter et s’hydrater : "Il est nécessaire de prendre de l’eau, un casse-croûte, des vêtements chauds, un imperméable, un couteau, une pharmacie, des barres céréales et une couverture de survie", conclut la bénévole.


Suivre le balisage

En montagne, il est important de savoir déchiffrer les balises. Ces traits et ces croix que l’on retrouve peints sur les arbres, les rochers, les murs ou les poteaux. En France, ce sont les bénévoles de la Fédération française de randonnée qui sont chargés de baliser et d’entretenir les sentiers. Ils sont 9 000 sur le territoire national.


Nous avons rencontré Robert Giugni, bénévole en Isère, qui nous a expliqués à quoi correspondait chaque balise. "Le trait jaune horizontal qui signifie la continuité, cela veut dire que l’on est sur le bon sentier, le tourne à droite ou le tourne à gauche qui signifie que l’on doit changer de direction et la croix, elle indique la mauvaise direction."


La signification des balises sur les sentiers de randonnée - illustration

La signification des balises sur les sentiers de randonnée - illustration • © Fédération Française de Randonnée

Pour Robert, il est indispensable de suivre les sentiers balisés, car ils sont répertoriés et entretenus : "Si on prend un chemin qui n’est pas entretenu, on peut se perdre très facilement."


En-dehors des frontières françaises, le balisage en randonnée peut-être plus délicat. Si certains pays comme l'Espagne, l'Italie ou la Suisse utilisent en partie les mêmes codes que la France, d'autres sentiers en Europe sont bien moins balisés. Il est nécessaire, dans ce cas, de savoir utiliser une carte et une boussole.


Gare aux chiens de protections

Les chiens de protection sont nombreux en haute montagne, et ils peuvent parfois se montrer hostiles. Il s’agit d’un chien de travail dressé depuis sa naissance pour protéger son troupeau. Gérard Félix habite à Lavaldens, en Isère, là où de nombreux randonneurs sont amenés à passer. Il a deux chiens patous, Polka et Pépite, qui protègent ses 170 moutons quand ils sont en alpage. "Leur rôle, c’est de protéger le troupeau la nuit ou la journée contre le loup. Il l’empêche de rentrer dans l’enclos et il peut l’attaquer si le loup s’approche trop."


Ce chien est connu des randonneurs qui sont amenés à le croiser régulièrement en montagne, mais nettement moins des touristes. Il peut se montrer agressif voire passer à l'attaque s'il vous juge menaçant pour son troupeau. Margot Petit dit Diariel, ingénieure à la Fédération des alpages de l'Isère, nous explique quelle attitude adopter face à un chien patou.


La règle principale : rester calme et ne pas s’agiter. "Quand les chiens arrivent pour vous identifier, il faut ralentir. Si vous êtes à vélo, vous descendez, vous ne les regardez pas dans les yeux, vous ne balancez pas votre sac, vous n’agitez pas vos bâtons pour tenter de les faire fuir. Vous le laissez venir à vous et vous renifler. Vous parlez très doucement, très calmement, et quand vous repartez, il faut vous mettre de demi-face ou de trois-quarts."


Chaque année, le ministère chargé des Sports lance une campagne nationale de prévention des accidents en montagne, baptisée "pour que la montagne reste un plaisir". Vous pouvez retrouver toutes les informations utiles sur le site internet de la Prévention été.

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